L'alimentation anti-endométriose de Fabien Piasco
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L'alimentation anti-endométriose de Fabien Piasco




Celles qui suivent mes storys, vous savez déjà que je suis une grande gourmande ! Je ne suis pas la mieux placée pour donner des conseils en nutrition pour soulager l’endométriose.


Si vous êtes intéressées par l'alimentation anti-inflammatoire et l'endométriose, je ne vous présente plus le livre de Fabien Piasco : "L'alimentation anti-endométriose", livre très complet et régulièrement mis à jour depuis sa sortie (c'est la 6e édition).


Ce qu'il y a de très rassurant dans ce livre c'est que les informations ne sortent pas de nulle part, les indications qui y sont données sont appuyées sur des recherches et analyses concrètes dont la source figure en début d'ouvrage et à la fin des chapitres.


Fabien est diététicien et nutritionniste. Investi dans la cause de l'endométriose, j'ai eu la chance de l'écouter lors de la conférence "Ma vie d'endogirl" à Nice.

Il l'écrit lui-même dans le premier chapitre : ce livre est complexe. Il a pour vocation d'aborder toute la relation entre alimentation et endométriose.

C'est la raison pour laquelle les 3 niveaux de lectures sont intéressants : du plus détaillé et scientifique au plus "pratique" avec des informations concrètes et simples.



J'ai posé à Fabien, des questions qu'on se pose toutes :


1- Je suis gourmande, toujours pressée et maman solo d'une petite fille qui est difficile pour les repas. Que me conseillerais-tu comme angle d'attaque pour la mise en place d'une alimentation anti-inflammatoire ?


Alors le premier point à gérer c’est les courses. Il est impossible de commettre des erreurs si l’on a que les bons aliments à disposition à la maison. Il faut donc faire une liste et s’y tenir.

Ensuite pour une alimentation anti-inflammatoire, disons qu’il y a deux grandes étapes. La première est qualitative : on rééquilibre les acides gras (diminution des saturés et trans, augmentation des oméga-9 et 3), on augmente les antioxydants (vitamine C et E, polyphénols), on limite le sucre d’ajout, on évite l’alcool (particulièrement délétère pour l’endo), on mange plus naturel, non transformé, bio, on fait la chasse aux perturbateurs endocriniens…

Globalement on se rapproche du régime méditerranéen (fruits, légumes, volailles, poissons, olives, avocat, fruits à coque, herbes aromatiques, épices douces, etc.).


La deuxième étape, qui peut être attaquée d’emblée, ou plus tard, ou progressivement, concerne les évictions, c’est-à-dire des groupes d’aliments que l’on retire. Généralement c’est là que l’on voit les résultats les plus spectaculaires. Il s’agit notamment de l’éviction du gluten et des produits laitiers.

Je conseille vivement de faire le dépistage de la maladie cœliaque (prise de sang pour commencer) pour voir s’il y a la vraie intolérance au gluten, à savoir la maladie cœliaque, qui est une maladie auto-immune (les femmes atteintes d’endométriose ont un risque augmenté d’avoir une maladie auto-immune associée, car elles partagent des facteurs communs).

Faire ce test avant est important pour éviter les faux négatifs si une alimentation sans gluten est déjà en cours (ceci est précisé dans mon livre “L’alimentation anti-endométriose”). Mais si le test revient négatif cela ne veut pas dire que l’arrêt du gluten ne sert à rien. Cela peut sembler étrange, mais en réalité on peut être hypersensible au gluten non cœliaque ; c’est assez courant chez les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable et d’endométriose (d’ailleurs la plupart des endogirls ont ce syndrome de l’intestin irritable).

Il y a en fait 10 fois plus de personnes sensibles au gluten non cœliaques que de malades cœliaques (le test ne révèle que cette dernière affection, pas la simple sensibilité). Concernant les produits laitiers, c’est aussi un groupe d’aliments pour lequel il y a très souvent des hypersensibilités. Attention ce n’est pas forcément une intolérance au lactose, mais plus fréquemment une hypersensibilité aux protéines du lait, notamment la caséine.

Concernant la vie de famille, il faut s’organiser. Si des membres de la famille mangent du gluten ils peuvent avoir leur propre plat. cependant je conseillerais plutôt de faire des plats pour toute la famille (sans gluten du coup), sachant que le conjoint et les enfants consommeront du gluten à l’extérieur. Pour une meilleure gestion du temps on peut préparer des quantités importantes et faire du “batch cooking”, de la “cuisine en lots” en français, c’est-à-dire des boîtes (en verre et pas en plastique !) avec des portions prêtes à l’emploi, stockées au frigo ou au congélateur.





2- Quel est le rapport selon toi entre les douleurs liées à l'endométriose et l'alimentation ? Doit-on suivre un régime strict ou est-ce que la méthode est souple ?


En effet avec une alimentation bien conçue on peut réduire les douleurs, qu’elles soient digestives ou pelviennes. Ceci a déjà été démontré dans des études avec une alimentation sans gluten (2 études), pauvre en FODMAPs (1 étude), avec un régime méditerranéen (1 étude), une alimentation pauvre en nickel (1 étude) et de apports enrichis en vitamine D et oméga-3 (différentes études à ce sujet).


Mais ce n’est pas tout. En réalité l’alimentation peut diminuer l’inflammation, le stress oxydatif (excès d'oxydation non maîtrisable par le système antioxydant du corps), permet de moduler les hormones et de moins s’exposer aux perturbateurs endocriniens, et peut impacter de façon positive l’écosystème intestinal et la perméabilité intestinale. Si tous ces points s’améliorent, alors ce sont autant d’engrais en moins qui font proliférer l’endo, car ce sont des facteurs impliqués dans le développement de l’endométriose. Finalement l’alimentation peut être utilisée pour freiner le développement de la maladie. La réduction des douleurs (digestives et pelviennes) est prouvée, mais ce dernier point, pas encore. Cependant dans ma pratique professionnelle je vois souvent des endogirls littéralement transformées par l’alimentation.




3- A l'heure des réseaux sociaux où tout le monde s’auto-proclame professionnel en nutrition, que conseilles-tu pour éviter de tomber sur un charlatan et bien choisir son nutritionniste ? D'ailleurs est-ce que tu fais des consultations en visio ?


Je conseillerais de se tourner vers des professionnels de santé, diététiciens-nutritionnistes / micronutritionnistes ou médecins micronutritionnistes, mais qui connaissent très bien l’endométriose. En ce qui concerne les naturopathes il y a d’excellents, mais comme leur formation n’est pas encadrée légalement il y a de grandes disparités dans les compétences. Là aussi je conseillerais d’avoir recours à des naturos très spécialisés dans l’endo (souvent des endogirls elles-mêmes naturo).

Malheureusement j’ai quatre activités professionnelles et j’ai vraiment peu de temps pour des consultations en visio. Mais j’ai un programme à distance (ZOOM, WhatsApp) en ateliers divers, avec une collègue sage-femme (Nina Guéneau).




4- Dans ton livre, tu parles des différents compléments alimentaires, notamment celui que tu as mis au point. Peux-tu nous dire en quoi ce types de compléments peuvent influer sur la qualité de vie ?


Oui, j’ai mis au point différents compléments nutraceutiques pour l’endométriose. Il s’agit d’Endocriway Ai (ex Endoway), Endocriway Digest, PEA calm et Hormono Regul (laboratoire NATURAMedicatrix).

Ces produits ont pour but de diminuer les douleurs, l’inflammation, le stress oxydatif, de rééquilibrer les hormones, de lutter contre les perturbateurs endocriniens et de combler les carences les plus courantes. Initialement je voulais tout mettre dans un seul et même produit, mais c’était trop onéreux. J’ai donc opté pour différentes formulations, qui peuvent être associées selon les besoins : Endocriway Ai est le plus puissant contre l’inflammation et le stress oxydatif, Endocriway Digest est plus axé sur les intestins, PEA calm contient du palmitoyléthanolamide dans une version ultra-assimilable, permettant de lutter contre tous type de douleurs, d’inflammation, d’améliorer aussi les intestins et de diminuer les réactions allergiques (le PEA inhibe l’activation des mastocytes), et Hormono Regul est un produit très puissant (grâce au DIM) pour la détox des œstrogènes.




5- Il est midi, je n'ai pas eu le temps de préparer mon déjeuner, mon frigo est à moitié vide, qu'est ce que je fais ?


Tout d’abord si tu as fait les bonnes courses tout ce qui est dans ton frigo et tes placards devrait convenir.


Si vraiment tu n’as plus de temps tu peux par exemple ouvrir une boîte de sardines, manger un reste de légumes et en dessert prendre une banane et quelques amandes. A noter que l’alimentation santé (et anti-inflammatoire !) ne nécessite jamais de longes préparations. C’est souvent de l’assemblage, des cuissons courtes…



Retrouvez l'ouvrage de Fabien ici ou sur Amazon


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