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Endométriose, ce que les autres pays ont à nous apprendre.


Lorsqu'on a de l'endométriose et qu'on essaie de se documenter, il y a des incontournables. Selon moi, le travail de Marie-Rose Galès en fait partie.

Je n'ai pas lu son premier livre "Endo & sexo, avoir une sexualité épanouie avec une endométriose". En revanche, je suis tombée plusieurs fois sur la couverture de son dernier livre : "Endométriose, ce que les autres pays ont à nous apprendre".

Curieuse de savoir s'il y a des approches de la maladie intéressantes à l'étranger, je l'ai lu.


J'ai trouvé ce livre digeste malgré les sujets abordés, difficiles car traitant de la maladie.

Des dessins pleins d'humour viennent dédramatiser et aussi illustrer les propos de Marie-Rose.

(cf. l'illustration sur la Reine des neiges, ou celle sur les kystes chocolat à 70%).

L'auteure a inventé un terme pour désigner la maladie : "endoconnasse". D'ailleurs, je pense que nous devrions créer un hastag #endoconnasse :)


Dès les premières pages j'apprends quelque chose de fondamental : "qu'est-ce-que l'endométriose" ?

L'origine de la maladie peut varier selon le médecin car il y a plusieurs théories et il est primordial de comprendre le fonctionnement de la maladie pour pouvoir suivre un traitement adapté (aux symptômes car il n'y a pas de traitement qui guérit de la maladie à ce jour).

Marie-Rose nourrit le débat à coup d'exemples et d'explications appuyées et documentées par des articles et interviews de spécialistes étrangers.

"L'endométriose n'est pas de l'endomètre en dehors de la cavité utérine" !

Des cas d'endométriose auraient été rapportés chez des hommes et des embryons ce qui prouve bien que ce n'est pas une question d’utérus !


Je pourrais vous faire une longue liste de tout ce que j'ai aimé, mais du coup je pense que ça ressemblerait fortement au sommaire du bouquin !

Je me contente donc de vous parler de ce que j'ai appris.


J'ai un entourage de sportifs et la plupart du temps on me rabâche qu'il faut faire une activité physique pour ne plus avoir mal. Chose qui est complètement aberrante pour quelqu'un qui a mal quand elle bouge.

Marie-Rose explique pourquoi il est important de se dépasser dès que la maladie nous en laisse l'occasion. Elle explique les bénéfices d'une activité physique pour éviter de se retrouver avec un "Frozen Pelvis" à la Reine des neiges. :)

j'ai compris l'intérêt à marcher ou pratiquer une activité physique douce afin d'éviter que mes adhérences ne se figent.


J'ai aussi appris ce qu'était mon plancher pelvien (et l'importance de celui-ci) et visiblement il prend cher ! Des exemples de postures sont illustrés, j'ai pu m'apercevoir que ma professeure de stretching me les faisait faire régulièrement. Ses postures font énormément de bien et au fur et à mesure du temps sont de plus en plus simple à réaliser.


Un chapitre sur ma condition générale a fait écho en moi : "faire le deuil de sa santé", que je renommerais "faire le deuil d'une certaine idée que j'avais de ma santé et en accepter une autre".

J'ai réalisé qu'au bout de 15 ans de combat j'en suis à ce stade.

Un proche m'a dit : "alors tu arrêtes de te battre" ? mais c'est tout le contraire parfois ce n'est pas en allant contre les choses qu'on parvient à les surmonter mais en les laissant venir, je crois que c'est une technique d'art martial : utiliser la force de l'ennemi pour mieux le combattre.

Je pense que faire le deuil de sa santé, c'est aussi accepter pour s'adapter à mieux vivre.

Je crois que ce livre a réussi à me faire mettre des mots sur ce cheminement. -Merci-


L'auteure décrit aussi une journée avec l'endométriose : et je dois vous dire que je me suis sentie moins seule, elle a mis des mots sur des choses qui sont tellement devenues mon quotidien que je les ai tues au fond de moi.

Avec du recul tout cela n'est clairement pas normal mais notre cerveau est bien obligé de s'adapter sinon nous craquerions toutes.


J'apprends aussi que ce bon cher Freud a flingué d'entrée de jeu l'endométriose en classant toutes les femmes d'hystériques par définition. Il qualifiait une femme d'hystérique à chaque fois qu'il ne trouvait pas son diagnostic ! Les femmes seraient par définition toujours malades et leur maladie prédestinées par leur anatomie... voilà l'héritage que les mentalités sont en train d'abandonner... il était temps.


Je pourrais vous écrire encore longtemps sur le contenu du livre, mais je pense qu'il vaut mieux que vous voyiez par vous-même, je suis sure que vous apprendrez beaucoup de choses.

Globalement ce livre explique sans donner de leçons, il nous informe avec douceur, humour et simplicité.




Ce que j'ai préféré

Le terme "Endo belly" est rarement traité, et pourtant si cruel quand on ne peut pas avoir d'enfant et qu'on a le ventre d'une femme enceinte de plusieurs mois.

Ce livre s'y intéresse à travers notamment l'approche de Katie Edmonds qui évoque la dysbiose comme un symptôme. Selon elle, se priver de certains aliments peut traiter le symptôme (l'"endo belly") mais pas la cause.

"vous devriez pouvoir profiter de la nourriture sans en avoir peur"... On a tendance à l'oublier quand on souffre mais c'est tellement vrai !

Ce qui rejoint également, la position du corps en réaction en chaine : lors d'une précédente publication sur Instagram j'ai posté une photo de mes jolies chaussures à talons plats, et j'expliquais que les talons me provoquaient des crises.

Une de mes abonnées m'a écrit que je lui avais fait réaliser ce détail dont elle n'avait pas fait le rapprochement avec sa maladie. Dans l'ouvrage Marie-Rose en parle, avec les "problèmes musculo-squelettiques" "Bien se tenir, bien respirer c'est permettre à la digestion de se dérouler sans encombres..."


Une mention coup de cœur : le chapitre sur la grossesse quand on a de l'endométriose. Je crois que c’est la première fois que je lis sur le sujet.

Le risque d'assimiler les contractions de la grossesse et/ou les douleurs de l’accouchement à celles de l'endométriose est un sujet important à mes yeux pour l'avoir vécu lors de ma grossesse.



Ce que j'ai moins aimé

Vous allez penser que je me répète si vous avez lu mon avis sur le livre "Soigner l'endométriose sans médicament".

Mais ces livres sont comme des bibles à mes yeux ! ils sont ultra-complets. J'ai lu ce livre d'une traite mais j'ai envie de revenir sur des détails car j'ai l'impression que certains m'ont échappé.

Sa qualité est son défaut : il est hyper complet et dense.


Mon avis

En 15 ans, j'ai pu constater (et parfois subir) l'évolution des théories sur l'origine et les traitements de la maladie mais aussi les livres et articles sur le sujet. Je peux vous dire qu'ils ne sont pas légion.


Il n'existait pas de livre comme ceux de Marie-Rose il y a encore très peu de temps.

Je réalise le travail admirable de toutes ces femmes (ou pour certaines leurs proches) atteintes de la maladie et qui font un travail remarquable pour nous informer sur la maladie.

Que ce soit à travers des groupes sur Facebook, des ouvrages, des témoignages, des associations et j'en passe !

Un grand MERCI à toutes ces personnes, personnellement car même si j'ai déjà subit beaucoup, il n'est jamais trop tard pour garder espoir. Mais également pour nos générations futures qui auront la chance de pouvoir s'informer, trouver des méthodes pour avoir moins mal et partager avec d'autres femmes qui vivent la même chose et se sentir moins seules, incomprises et démunies.


Marie-Rose merci encore, j'aurais aimé il y a 15 ans tomber sur ton livre. Je te dis "tu" car je me sens proche de toi ; j'ai la sensation que nous vivons la même galère avec cette "endoconnasse".

Cet ouvrage, en plus de nous informer est selon moi, également un témoin historique de la maladie.

J’espère que c'est le début d'une longue série et qu'un jour un de tes livres s'intitulera : "Comment guérir de l'endométriose" !





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