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Le parfum comme pansement invisible

  • Photo du rédacteur: Fleur T
    Fleur T
  • il y a 4 jours
  • 4 min de lecture
le parfum comme pansement invisible

Comme vous le savez, j’ai connu de nombreuses hospitalisations.

Des séjours qui finissent par se ressembler, parce que la douleur s’installe, que les murs sont blancs, et que le temps semble s’étirer entre perfusions, anesthésies et silences. Et avec cette répétition, il y a aussi quelque chose qu’on oublie de nommer : les odeurs.


Et un jour, pour la faire taire, j’ai remis un peu de parfum.

Un geste simple. Un geste doux.

Et j’ai ressenti quelque chose.

Une reconnexion. À moi, à mon corps, à ce que j’aimais. Une manière de dire : je suis encore là. Et j’ai envie de sentir bon. Rien que pour moi.


C’est comme ça que ma passion pour les parfums est née.

Pas dans une parfumerie chic.

Mais dans un moment flou entre une cicatrice, un flacon stérile, et l’envie de me retrouver.



Les odeurs de l’hôpital : une violence invisible

Quand on parle d’endométriose, on pense souvent aux douleurs, aux opérations, à l’errance. Mais on parle rarement de ce que notre nez enregistre. Et pourtant, il est là, le choc : dès l’entrée dans un service, l’odeur du gel hydroalcoolique, des désinfectants, du plastique médical, des chambres aseptisées. Une sorte de brouillard chimique qui colle à la peau, aux vêtements, aux souvenirs.


C’est une violence silencieuse, mais bien réelle.

Quand on sort de l’hôpital, on continue à la porter avec soi.

Et cette odeur, elle devient presque un marqueur de douleur, d’impuissance, d’abandon temporaire de soi.



Le parfum : une manière de se retrouver, en douceur

C’est là que le parfum intervient.

Pas comme un caprice. Pas comme une coquetterie.

Mais comme un ancrage. Le parfum peut permettre de se reconnecter à soi.


Mettre du parfum, c’est reprendre possession de ce corps que les soins, les médicaments et la douleur ont monopolisé. C’est dire : “Je suis encore capable de ressentir”.


Moi, c’est comme ça que ma passion pour les parfums a commencé.

J’ai commencé à les associer à des moments :

• un parfum pour me donner du courage avant un rendez-vous médical,

• un autre pour adoucir une fin de journée difficile,

• un que je garde précieusement pour les moments où j’ai besoin de me sentir vivante, féminine, présente.



Un parfum, un souvenir, un moment

Je n’ai pas besoin d’un grand flacon pour me sentir mieux.

Parfois, c’est juste un pschitt sur un foulard, un éventail ou une touche sur l’oreiller.


J’ai remarqué que certains parfums devenaient mes repères temporels :

• le matin, pour affronter,

• le soir, pour relâcher,

• le week-end, pour respirer autrement.

Mais aussi, certains parfums me rappellent des moments de ma vie, des bons et des moins bons (et ceux là j'ai du mal à les sentir).


Le parfum comme ancrage sensoriel et pas comme danger

Je sais que certaines, en lisant ceci, penseront tout de suite aux perturbateurs endocriniens, aux dangers des parfums conventionnels, aux molécules toxiques. Et elles n’ont pas tort. Le risque existe. Comme dans tant d’autres choses.


Mais est-ce que ça veut dire qu’on doit se priver de tout ce qui nous fait du bien, sous prétexte que tout est potentiellement toxique ? Est-ce qu’après la douleur, les opérations, les traitements, la charge mentale, on doit aussi se couper du plaisir sensoriel ? De cette part de douceur invisible qui nous raccroche à nous-mêmes ?


Pour celles qui souhaitent faire autrement :

Il existe des parfums sans alcool, des marques qui limitent drastiquement les composants nocifs.

Et on peut aussi se parfumer les vêtements, les draps, les cheveux, un tissu…

Rien ne nous oblige à nous en priver. Il suffit de choisir avec un peu de conscience - mais sans culpabilité.


Le parfum, ici, ce n’est pas une coquetterie.

C’est un ancrage sensoriel.

C’est un repère dans le flou.

Un geste de réconciliation, quand tout semble nous échapper.



Quelques parfums, beaucoup d’émotions

Si je devais en recommander quelques-uns, ce seraient ceux qui m’ont accompagnée dans des moments-clés.

Des parfums qui n’agressent pas, qui enveloppent.

Pas ceux qu’on porte pour plaire aux autres, mais ceux qu’on choisit pour se sentir en sécurité, en douceur, chez soi, même dans un corps cabossé.



Quelques favoris personnels :

  • Kayali, Musc

  • Une nuit nomade, Chemin d'amande

  • A different compagny, Pure eve

  • Versatile, Presser le citron (sans alcool)


Je sais qu’il existe aussi des marques qui proposent des parfums avec des compositions plus clean, ce qui peut vraiment être intéressant, mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’en tester personnellement. Si vous en connaissez ou en utilisez, n’hésitez surtout pas à les partager en commentaire, je suis sûre que ça pourra en intéresser plus d’une !



Parfumer pour se sentir bien

Dans un quotidien où la maladie prend trop de place,

dans un corps qui fait mal,

dans une vie qu’on essaie de raccommoder au fil des traitements,

le parfum est devenu pour moi une bulle. Un geste de bien être.


Il ne soigne pas.

Mais il rappelle qu’on est vivante.

Et c’est déjà beaucoup.


Et toi ? Es-tu sensible aux parfums ? Partage avec nous en commentaire.



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